Chapitre 12
Feb 19, 2015
Un vent froid soufflait sur les steppes qui n’avaient de figées que le nom, sur lesquelles de petits buissons rabougris se balançaient en rythme. Loin devant les quatre compagnons, perdue dans l’horizon, se dressait l’immense et imposante silhouette d’une montagne. Un peu moins loin à l’Est, on apercevait ce qui semblait être un large bâtiment à l’allure étrangement menaçante.
« Mieux vaut ne pas nous approcher, dit sombrement Louig, devenu étrangement silencieux depuis qu’ils avaient pénétré dans les steppes.
- De quoi s’agit-il ? S’enquit Clémentus. Ça ne ressemble pas foncièrement à un hameau.
- Il s’agit du LRDE, le Laboratoire Rhüs. Nous avons plusieurs fois essayé de les dégager, mais ils sont plus accrochés que des tiques : ils abandonnent les lieux et finissent toujours par revenir, tout reconstruire et reprendre leurs ignobles recherches.
- Qui sont ces Rhüs ? Demanda Olvin en enjambant soigneusement une touffe d’herbe belliqueuse qui semblait rêver de le faire tomber.
- Des rebelles du clan de la Glace, qui veulent recouvrir le monde de neige.
- Tiens, on a les mêmes chez nous, dit Felouis. Avec la variante qu’ils veulent carboniser le monde entier.
- Charmant, commenta Olvin avec une grimace.
- Imagine que les gens de chez moi veuillent faire ça, intervint Clémentus d’une voix rêveuse. On recouvrirait la terre de forêts et de plantes… ce serait chouette, non ?
- J’aime pas les arbres, grommela Felouis. Je préfère encore une terre brûlée.
- Je m’en veux d’interrompre ce débat, fit Olvin sans impatience, mais quelle est la suite du programme ?
- La cité de glace, Arojen, se trouve au sommet de la montagne qu’on voit au loin. On devrait peut être commencer nos recherches par là.
- Nous allons donc devoir l’escalader, dit Felouis d’une voix étrangement réjouie.
- Une minute, coupa Olvin. Quel est le pourcentage de chance que l’Elémentaire de Glace s’y trouve ? Je croyais que Cavator avait massacré tout le monde et détruit la ville.
- S’il était mort, je le saurais, répondit sèchement Louig. Et comme il ne l’est pas, nous avons de bonnes chances de le trouver là-haut.
- Il doit quand même y avoir un moyen de le vérifier, insista Olvin. On ne va pas se taper de tout escalader pour trouver des ruines mortes au sommet. Ce n’est pas que j’ai la flemme, bien sûr, mais tout de même.
- Je peux envoyer un dragon de feu pour jeter un œil en haut, proposa Felouis d’un ton un peu maussade (de toute évidence, il avait très envie de grimper sur la montagne).
- Super discret, dit Olvin.
- Je vais envoyer un bonhomme de neige là-bas, dit Louig en s’accroupissant. Il y en a plusieurs qui patrouillent d’habitude, sa présence ne devrait pas sembler incongrue. »
Aussitôt dit, aussitôt fait : une brume argentée s’éleva des mains de Louig, et s’enfonça dans le sol ; un petit bonhomme de neige s’y érigea, et, entièrement formé, leva ses « yeux » vers eux comme un petit chien sage.
« Attends, fit Olvin, je vais l’y envoyer. »
Il prit le bonhomme de neige dans ses bras, et plissa les yeux d’un air concentré. Un fantastique geyser émergea de ses bras et ses mains, propulsant le bonhomme dans les airs, en direction de la montagne. En un clin d’œil, il avait disparu, et le geyser était retombé au sol dans un bruit de cascade.
« Question discrétion, commenta Felouis, ça se pose là.
- Ça t’arrive d’arrêter de râler plus d’une minute ? » Demanda Louig d’une voix glaciale.
Stupéfait, Felouis se tourna vers lui.
« Elle va se calmer tout de suite, la reine des neiges, siffla-t-il en posant la main sur la garde de son épée.
- Je me calmerai quand je t’aurai collé la raclée que tu mérites, répondit Louig sur le même ton en dégainant sa hache. Mr Lapineur, recule. »
Médusés, Clémentus et Olvin regardèrent leurs deux compagnons se mettre en position de combat.
« Les gars, dit Olvin d’une voix tendue, calmez-vous. Nous n’avons pas le temps pour ça, et il y a probablement une armée entière de Rhüs non loin… »
Peine perdue : aucun des deux ne l’écoutait. Dans un hurlement assourdissant, les deux guerriers se jetèrent l’un sur l’autre : leurs armes s’entrechoquèrent dans un bruit de fin du monde. Une onde de choc se propagea autour de Louig, des pics de glaces acérés crevant le sol gelé sur son passage. Felouis eut tout juste le temps de donner un coup de son épée de feu pour le sol pour trancher les pics avant qu’elles ne l’atteignent, et de sauter en arrière pour esquiver le coup de hache de Louig.
« Je vais te faire la peau ! Hurla ce dernier.
- Viens, je t’attends ! »
Une monstrueuse gerbe de flammes s’échappa de la bouche de Felouis et fondit sur Louig. En une fraction de seconde, celui-ci fit apparaître autour de lui un igloo de glace, qui fondit instantanément sous l’assaut des flammes. Louig en émergea, trempé, mais sans la moindre trace de brûlure. Le combat reprit, toujours plus violent.
De leur côté, Olvin et Clémentus s’étaient assis au sol et grignotaient des gâteaux qu’ils avaient récupéré dans la demeure de Rathure, sans que Simon ne parvienne à s’y opposer.
« Joli coup, commenta Olvin la bouche pleine.
- Moi je trouve ça terriblement peu subtil, répondit Clémentus en fouillant dans le paquet.
- Ouille ! Tu l’as vue, celle-la ? A mon avis, Felouis ne pourra plus s’asseoir pendant au moins une semaine après ça.
- N’importe quoi, il l’a bloqué avec un anneau de feu. Passe-moi un gâteau.
- Leurs pouvoirs s’annulent mutuellement, c’est marrant. Tiens, c’est quoi là-bas ?
- On dirait un robot géant.
- On dirait qu’il avance vers nous, non ?
- Il me semble aussi. »
Effectivement, une sorte de robot géant à l’apparence burlesque s’approchait de la zone du combat : haut de plus de trois mètres, tout en longueur, il ressemblait à un assemblage de bâtons d’aciers placés sur des articulations arrondies de manière à constituer une forme vaguement humanoïde. Tout à leur affrontement, aucun des deux loui*(fe+g) ne l’aperçurent (ce qui était une performance en soi). Alors que Olvin et Clémentus se levaient dans l’optique de les prévenir, le robot leva un « bras » étrangement pointu et le pointa sur eux. Un craquement retentit, et un éclair fondit sur les deux combattants. Mortel et inesquivable.
Heureusement pour eux, Olvin l’avait vu venir, averti par un sixième sens lié à son élément : en un instant, il avait projeté sur le robot une gerbe d’eau, qui le percuta au moment où il lança l’éclair ; loin d’attaquer Louig et Felouis, l’électricité se répandit le long du corps métallique et le robot se mit soudain à fumer – puis s’affaissa.
Figés sur eux-même, Louig et Felouis prenaient la mesure d’à quel point la mort avait été proche de les frapper.
« Je pense, dit calmement Clémentus, que nous ferions mieux de nous barrer assez rapidement.
- Affirmatif, fit Olvin en haletant à cause de la force qu’il avait dû puiser en lui pour projeter l’eau à vitesse suffisante. Je ne sais pas ce que c’est que ce truc, mais s’ils en ont d’autres, je ne tiens pas à les rencontrer. Vous finirez vos petites affaires plus tard, ok ? »
Tous en convinrent, et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, ils couraient en direction de la montagne, pressés de semer les monstruosités Rhüs.
« Tu devrais apprendre à mieux gérer ton stress, Louig, haleta Clémentus en pleine course.
- Comment ont-ils pu savoir que nous étions là ? Demanda Louig, assis sur Mr Lapineur.
- Tu te fous de nous ? Dit Olvin, incrédule. Vous avez fait un véritable spectacle de son et lumière audible à des lieues à la ronde !
- Ou alors ils ont peut être trouvé curieux qu’un geyser géant soit projeté vers la montagne, remarqua Felouis sans se démonter.
- Ce qu’il faut en retenir, conclut Clémentus, c’est que vous êtes tous aussi cons les uns que les autres. »
Leur course ne fut heureusement pas interrompue, et, quelques heures plus tard, ils avaient atteint le pied de la montagne.
« C’est haut, dit Olvin, découragé.
- On attend mon bonhomme de neige, de toute manière.
- Ce ne serait pas lui là-bas ? » Demanda Clémentus en pointant du doigt un endroit sur le flanc de la montagne.
Ce qu’il indiquait, c’était une boule de neige géante qui dévalait la pente à toute allure, grossissant sans cesse au fur et à mesure qu’elle s’approchait d’eux. Prudemment, tous firent quelques pas de côté pour s’éloigner de la trajectoire de la boule. Heureusement, celle-ci ralentit une fois arrivée au pied de la montagne, comme retenue par une force mystique. Rapidement, Louig posa sa main sur le tas de neige qui s’affaissa, comme s’il en absorbait la substance « vitale ».
« Le dragon est bien là-haut, dit-il après un temps. L’Elémentaire doit donc l’être aussi.
- De quel dragon s’agit-il cette fois ? S’enquit Clémentus.
- Le dragon Eclipse. Ses pouvoirs sont terrifiants : il est capable de nier la réalité physique de ce qui l’entoure.
- Ça n’a rien d’extraordinaire, dit Olvin avec dédain. Je te nie toute la réalité que tu veux après une dizaine de verres de vin.
- Je ne parlais pas de ce type de… oh, et puis oublie. »
L’escalade commença. Felouis avait absolument tenu à passer devant et il grimpait avec un enthousiasme et une vitesse stupéfiantes, utilisant ses flammes pour faire fondre la neige et trouver les meilleures prises. Derrière lui, Louig encourageait Mr Lapineur qui bondissait tel un chamois sans pour autant parvenir à rattraper leur bouillant compagnon. Olvin, lui, utilisait un jet d’eau pressurisé placé sous ses mains et ses pieds pour monter sans efforts. Enfin, le dernier, Clémentus semblait peiner quelque peu. Ses pouvoirs de plante ne lui étaient que peu d’utilité sur le flanc rocailleux de la montagne, mais il persévérait avec acharnement.
Ils atteignirent bientôt un large plateau, jonché d’un impressionnant champ de ruines, sur lequel ils s’arrêtèrent le temps de reprendre leur souffle.
« Il s’agit de la partie basse d’Arojen, leur expliqua Louig, les quartiers pauvres. Eclipse et le Lapin des Neiges doivent se trouver plus haut, dans le gros de la ville, là où se trouve le palais royal.
- Comment l’Elémentaire a-t-il pu échapper à Eclipse ? Demanda Clémentus. Pour celui de l’Ombre, je veux bien, se cacher c’est sa spécialité, mais là…
- Eclipse est un dragon… un peu particulier, grimaça Louig. Sa puissance doit être difficile à maîtriser, car il a parfois des comportements étranges. Enfin, vous verrez bien.
- Un palais royal ? Releva Olvin, surpris. Vous êtes en royauté dans le Domaine de la Glace ?
- Oui, et moi je trouve ça très bien ! » S’exclama Louig avec véhémence.
Ses compagnons évitèrent soigneusement de lui répondre, et l’ascension reprit, toujours avec Felouis en tête. Le puissant vent qui soufflait apportaient à ses compagnons des bribes des paroles qu’il marmonnait : « Je n’étais jamais monté sur une montagne, c’est agréable ! » ce qui restait, sommes toutes, très mystérieux.
Le sommet de la montagne se profila au-dessus d’eux ; l’air était devenu intensément glacial, et si Mr Lapineur et Louig semblait apprécier ce « petit vent agréablement frais » comme il disait, les trois autres se pressaient contre les flammes de Felouis après l’avoir prestement rattrapé, aiguillonnés par le froid.
« C-c-c’est p-p-pas humain un t-t-temps pareil, bredouilla Olvin en claquant violemment des dents.
- Roooh, ne faites pas vos lopettes ! Fit Louig joyeusement. L’air est bien vivifiant comme on l’aime !
- Clémentus, grogna Felouis, en haut, tu nous fais pousser quelques arbres et on s’allume un bon feu, ok ?
- PAS TOUCHE AUX ARBRES, MECREANTS ! »
Un puissant rugissement retentit soudain, en réponse au cri passionné de Clémentus.
« Oh oh… » eut le temps de dire Louig.
Une forme sombre éclipsa l’espace d’un instant le soleil au-dessus d’eux. Tous levèrent la tête de la paroi qu’ils étaient en train de grimper, juste à temps pour voir fondre sur eux le dragon le plus déglingué qu’ils aient vu de leur vie. Au moment où chacun fermaient les yeux en revoyant sa maman dans son esprit, persuadés que leur dernière heure venait d’arriver, quelque chose de très étrange se produisit : au moment où sa gueule hérissée de crocs tordus allait se refermer sur Clémentus, il disparut purement et simplement.
« Mais qu’est-ce que…
- On a eu de la chance, fit sombrement Louig. Il ne contrôle pas très bien ses pouvoirs de déplacement de la matière, et parfois il le fait sur lui-même. Mais laissez-moi vous dire que ça ne se reproduira pas à chaque fois : il a tout de même réussi à massacrer tout mon clan. Soyons un peu plus prudents. »
L’humeur maussade de Louig et l’angoisse d’avoir échappé de peu à la mort les accompagna durant la fin de l’escalade. En arrivant au sommet, ils étaient fatigués et frigorifiés. Et Eclipse les y attendait.
Le dragon n’était pas si grand comparé à Diploy ou Maliboulé, et il était surtout étrangement formé : alors que ses pattes avant étaient d’une taille démesurée et surmontées de larges griffes aiguisées, ses pattes arrières directement collées à son arrière-train et ressemblaient à des pattes de lion. Cette allure donnait l’impression qu’il était toujours assis sur son séant. Au dessus de ce corps improbable, sa tête au large museau écrasé se dressait au sommet d’un long cou filiforme. De part et d’autre de ce museau étrangement cubiques, ses yeux tout ronds lui donnaient l’air ahuri et étrangement mignon.
« C’est ça le dragon qui a décimé tout t… » commença Felouis d’un ton incrédule.
Eclipse éternua, et, soudain, Felouis devint terriblement pâle. Sur son front, un cercle bleu de mauvaise augure se mit à tourner en serpentant sur sa peau.
« Felouis ? L’appela Olvin. Felouis ! Réponds !
- Ça ne sert à rien, dit Louig en sautant du dos de Mr. Lapineur et en dégainant son arme. Il ne répond plus.
- Ce n’est tout de même pas irréversible ?
- Non, mais cela peut durer des années. Nous avons une cave creusée dans la montagne dans laquelle nous entreposons les corps des hommes et des femmes touchés par Eclipse. Certains y sont depuis dix ans. D’autres se réveillent au bout de dix secondes.
- Génial, on avait bien besoin de ça.
- Il attaque ! » hurla Clémentus.
En effet, Eclipse venait de déployer ses ailes (tout aussi tordues que le reste de son corps). Il poussa un cri strident, et, sans que personne ne comprenne comment, Olvin se trouva soudain téléporté sous ses énormes crocs. Il poussa un cri et activa les geysers sous ses pieds pour s’élever hors de portées : malheureusement pour lui, la température était si basse que l’eau gela instantanément, et il se retrouva perché à dix mètres de hauteur, collé à des échasses de glace. Eclipse le regarda d’un air curieux, puis, d’un coup de patte leste et presque désinvolte, brisa les deux colonnes de glace. Olvin fut projeté en arrière, où il atterrit sur une large fleur moelleuse que venait de faire pousser Clémentus.
« Merci frère, dit-il en se relevant, les jambes un peu tremblantes. Où est parti Louig ?
- Emmener Felouis en lieu sûr. Il faut que nous distrayions Eclipse en l’attendant !
- Parfait, en plus nos pouvoirs ne sont pas du tout annulés par le froid ambiant, soupira Olvin. Bon, eh bien il n’y a plus qu’à revenir aux bonnes vieilles méthodes. »
Et, ce disant, il dégaina son trident d’or et le pointa sur le dragon qui les fixait de son air curieux. Clémentus pris un air embêté.
« Je n’ai pas d’arme, moi.
- Et ben fais pousser des sapins, démerde toi ! S’exclama Olvin en fonçant sur Eclipse en levant son trident.
- Tiens, c’est pas bête ça… »
Le trident et les crocs du dragon s’entrechoquèrent avec fracas sous la force de l’assaut d’Olvin, et Eclipse poussa un couinement de douleur. La gueule grande ouverte, sa gorge se mit à rougeoyer de manière inquiétante ; avant qu’il ne puisse carboniser Olvin, un sapin géant apparut sous ses pattes mal formées et poussa à une vitesse effarante. Il cracha sa gerbe de flamme haut dans le ciel avec un hurlement de frustration, et dévala l’arbre à toute vitesse en direction de Clémentus qui grelottait dans la neige. Puis, brusquement, il s’immobilisa, devint tout pâle, et un cercle bleu se mit à courir sur son poitrail sous l’oeil incrédule d’Olvin et Clémentus.
« Le con, dit Olvin. Il s’est stoppé tout seul.
- Profitons-en ! S’exclama Clémentus. Allons retrouver Louig. »
Guidé par la communion de Clémentus avec la nature, tous deux coururent vers le centre de la ville, où se dressait un majestueux palais de glace. Ils pénétrèrent à l’intérieur, et restèrent bouche bée : devant leurs yeux, des centaines, des milliers de lapins de toute forme et de toute couleur batifolaient de diverses façon, des bonhommes de neige enchantés passant entre eux pour ramasser leurs saletés.
« Je crois que mon cerveau vient d’exploser, fit Clémentus.
- Olvin ! Clémentus ! Wouhou, on est là ! »
Tous deux se dirigèrent vers le centre de la pièce d’où les appelait Louig, en prenant bien soin de ne pas marcher sur les lapins qui grouillaient sous leurs pieds.
« Qu’est-ce que c’est que ce bordel, Louig ? Demanda calmement Olvin quand ils arrivèrent à ses côtés.
- J’ai trouvé l’Elémentaire de Glace ! Regardez, il était caché au milieu de mes petits protégés. »
Effectivement, un lapin géant ronronnait sur le ventre de Felouis, toujours figé et soigneusement allongé par terre au milieu des autres lapins.
« Et Eclipse, qu’est-il devenu ? S’enquit Louig.
- Il s’est figé lui-même, va savoir pendant combien de temps.
- Si j’étais ce dragon j’aurai gardé le ticket de caisse…
- Et si nous ne nous attardions pas ? Proposa Olvin. On ne sait pas quand Eclipse va se réveiller, on doit mettre l’Elémentaire en sûreté et on doit trouver un moyen de réveiller Felouis. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, Louig dit adieu à ses lapins adorés, et ils entreprirent de redescendre la montagne le plus vite possible, sans que Felouis ne puisse savourer cet instant.